samedi 30 août 2008

I'm broke but I'm happy

Retour en Suisse - la prison infernale, où l'on boit pour s'échapper, pour oublier ces murs, ces façades et falaises qui nous entourent dans notre indifférence, notre matérialisme, et qui nous étouffent, lentement, nos idées, nos rêves, nos aspirations.

Il y a une semaine seulement, le monde était a ma portée. La vie n'était plus que des photos, des filmes, de la musique. Le ciel vibrait, et cette terre avait une âme, un coeur qui battait, inconstant... Maintenant, je retombe dans la déchéance, la débauche, la délinquance - caractères propres à ce pays - et je n'écris plus, malheureusement. J'arrive pas. Je me sens comme avalé par cette mentalité, cette peur constante de la Suisse. Cette Suisse, si renfermée, si xénophobe.

Il y a toujours les paradis artificiels.

Mais ce soir, il y en avait pas. Ni bouteille, ni échappatoire.. juste un ciel monotone qui, sans les étoiles, déprimeraient même les meilleur d'entre nous.

Je suis le dernier des romantiques, mal à l'aise dans un monde de gens sensés. J'éprouve, je m'émeus, je rigole, je m'attriste. Je vis une tragédie, dans le sens que, quoi que je fasse, je m'en retire détruit.

Et cet alcoolisme, qu'en faire?

Dear oh dearest girl, I adore you, so it scares me this addiction


Les choses s'assombrissent, mais la lueur est à ma portée. Si seulement c'était différent. Ce ne l'est jamais.

10 mois. 300 jours environ.

Mon esprit est vide. Les pensées coulent, mais rien ne sort. Un amour impossible... Et les signes? Que voulait-il dire? Sûrement je suis fou, bête, ou rien.

Je ne peux plus parler. Je ne sais pas quoi dire. Cette situation me trouble, me perturbe, me détruit. Il y a quelque chose de mieux. Kant prétend qu'on est tous né avec une germe de morale, quel que soit l'éducation ou la culture qui nous a été enseigné. Il ne faut pas réfleichir trop loin pour réaliser que quelque chose ne va pas ici. On n'est pas fait pour la Suisse. Il y a mieux. Se sentir accepté, c'était toujours notre problème. Cette lutte contre le monde, il y à quelque part où la paix régne. Fais moi confiance.

L'Angleterre, ma bouée de sauvetage... J'ai juste jamais penser que le bonheur avait un prix: toi. C'est un bonheur égoïste, je ne peux pas me le permettre. Te laisser ici, seule. Une tragédie.

Je meurs ici. Chaque seconde qui passe me tue. Quand je pars, c'est pour de bon. La fugue. Oh... Mais tout ça me semble si lâche maintenant. Rester ici, c'est être fataliste mais là pour toi. Partir, c'est être existantialiste, mais c'est t'abandonner. Je t'ai promis le contraire.

Une tragédie racinienne.

Aucun commentaire: